samedi 4 août 2012

Le Diable s'habille en Prada de Lauren Weisberger.


441 pages.
Ma note : 2/5.
Statut : Emprunt médiathèque. LC avec Claudia.

Résumé :

Andrea n'en revient pas : même avec ses fringues dépareillées, elle l'a décroché, ce job de rêve. La jeune femme de vingt-trois ans va enfin intégrer la rédaction de Runway, prestigieux magazine de mode new-yorkais ! Et devenir l'assistante personnelle de la rédactrice en chef, la papesse du bon goût, la dénommée Miranda Priestly. Une chance inouïe pour Andrea : des milliers d'autres filles se damneraient pour être à sa place ! Mais derrière les strass et les paillettes de cette usine à rêves se cache un enfer peuplé de talons aiguilles et de langues de vipère. Leurs raisons de vivre ? Répondre à TOUTES les angoisses existentielles de la déesse Miranda. Justement, cette dernière vient de trouver une nouvelle victime de la mode : " An-dre-ââ "...

Mon avis :

J'ai un avis très mitigé sur ce bouquin. Il est considéré comme un classique de la chick-lit, le titre était très tentant et même si la couverture ne m'a pas particulièrement plu je voulais depuis longtemps me plonger dans ce livre qui promettait d'être drôle et rafraîchissant.

Le pitch de départ : Andrea, tout juste sortie de l'université, rêve de travailler pour un magazine américain, mais pour cela elle va devoir travailler pendant un an avec LA femme la plus influente des État-Unis (voir du monde, à en juger certains passages), j'ai nommé Miranda Priestly, rédactrice en chef de Runways, le magazine de mode par excellence.

L'intrigue est inexistante. Si on me demandait de raconter l'histoire, c'est simple, je n'y parviendrai pas pour la bonne et simple raison qu'il n'y a pas d'histoire. Ça traîne en long en large et en travers durant 441 pages, et c'est profondément ennuyant. Pourquoi écrire un pavé alors qu'il n'y a rien à raconter sur un sujet pareil ? Nous suivons Andrea - ou Andy pour les intimes - au quotidien durant une année de sa vie. Une année qui est supposée changer le cours de son existence (ou pas). J'avoue avoir apprécié l'évolution du personnage d'Andrea, cela permet de voir à quel point nous pouvons être égoïste et influençable, même si ce point positif demeure minime dans cette ambiance si monotone.

L'univers de la mode est vraiment trop stéréotypé. De l'assistante en chef qui regarde notre pauvre héroïne de haut aux hommes influents gays en passant par les employées qui sont horrifiées à l'idée de prendre un repas de plus de 200 calories, c'est du déjà vu et du réchauffage de ce qu'on a l'habitude de cotoyé. Bref, aucun point original. Je tiens à préciser à madame Weisberger que toutes les femmes qui travaillent dans le milieu de la mode ne sont pas forcément exécrables et anorexiques, et que les hommes ne sont pas tous gays.

Sans parler de la fin qui est totalement médiocre, mais à l'image de tout le roman car elle est prévisible à 100%.

Quant aux personnages... Comme l'indique le titre, je m'attendais à ce que le personnage de Miranda soit tyrannique, diabolique, cruel, bref tout ce que vous voulez, alors qu'en réalité c'est une bonne femme immature et capricieuse qui se prend pour le nombril du monde. Elle, rédactrice en chef d'un magazine ? Chef oui, rédactrice non ! On ne la voit pas une seule fois exercé son métier, sauf si celui est d'être blessante, méchante et mauvaise envers ses assistantes qui lui obéissent au doigt et à l'œil.

Comme vous devez vous en doutez, le personnage d'Andrea, notre narratrice, parfaitement niais qui frôle parfois même l'idiotie. C'est « la jeune femme en couple, pleine de rêve d'avenir, qui croise the beau mec hyper sexy à une soirée et qui ne contrôle plus ses hormones pour finalement culpabiliser et revenir à la réalité ». J'aurai bien aimé pouvoir la gifler, pour la bonne et simple raison qu'elle manque de cran, voir même de personnalité. Un peu de caractère bon sang ! Elle se laisse marcher sur les pieds, elle n'ose jamais rien dire, elle se transforme au fur et à mesure en toutou branché à son téléphone prête à exaucer tous les souhaits de sa patronne, qui au passage sont des exigences futiles qui donnent naissance à des tâches irréalisables et ingrates. A fil de son évolution, on se rend compte que ce personnage délaisse sa famille, sa meilleure amie et son petit ami. Andrea devient accro à son travail et j'ai trouvé cela désolant. J'insiste ce sur point, j'ai trouvé son comportement innaceptable sur certains points : comment peut-on préférer la compagnie d'une vieille garce à celle des gens qu'on aiment ?

Les personnages secondaires les plus présents dans ce roman sont également le comble de la banalité.
Emily, collègue d'Andrea, sympa mais pas trop et qui est d'autant plus "toutou".
Alex, petit ami d'Andrea, le mec parfait : attentionné, gentil, adorable, mignon comme tout, prof et éperduement amoureux d'Andrea depuis 4 ans, alors qu'elle se montre particulièrement distante, voir agacée lorsqu'elle est avec lui et cela durant toute l'année de son travail chez Runway.
Lily, meilleure amie d'Andrea, avec un petit penchant pour la bouteille. Elle entraîne parfois Andrea dans des plans totalement immatures, elle est irresponsable et elle en paiera les conséquences.
Christian, écrivain sexy, qui se révèle être un chaud lapin. Évidemment, des personnages comme lui, on a en vu beaucoup mais c'est le seul qui ai réussit à me faire sourire (mais pas rire). Certaines de ses réparties sont très amusantes, et je regrette que sa relation avec Andrea ne soit pas allé plus loin.
Quant à la famille d'Andrea, je n'ai pas particulièrement accroché non plus, mais je ne reproche rien à l'auteur de ce côté là puisque nous ne les croisons pas souvent.

Le style d'écriture est correct, l'écriture est fluide et se lit facilement, même si parfois j'ai eu l'impression que l'auteure cherchait absolument à nous faire rire, du coup certaines répliques manquaient cruellement de naturel et de crédibilité.

En conclusion, je pense que j'aurai plus aimé ce roman si : premièrement, il était moins long. Deuxièmement, le synopsis était plus original. Troisièmement, les personnages étaient plus recherchés et approfondis.
Je ne m'attendais pas à du grand art, mais quand même... « Le Diable s'habille en Prada » est une grosse déception pour moi.

« Je veux juste que tu fasses partie de ma vie, et je n'imagine pas ne plus faire partie de la tienne. »


Et toi, tu as lu ce livre ? Qu'en as-tu pensé ? Tu aimerais le lire ? Pourquoi ?


4 commentaires:

  1. Je continuerai assurément à suivre ton blog, puisque je l'aime beaucoup, qu'il soit sur nimporte quelle plateforme . Par contre, je ne m'inscrirai pas à la newletter par email, puisque je ne pense pas y répondre, mais si tu continues à envoyer la newletter sur skyrock, je viendrai assurément .

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    1. Pas de soucis, je t'enverrai la newsletter via Skyrock. :-)
      Merci beaucoup !

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  2. C'est marrant, j'ai exactement le même avis que toi concernant ce roman! D'ailleurs c'est l'un des rares livres que je n'ai pas du tout réussi à terminé tout simplement parce qu'il ne raconte rien!

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  3. Moi j'ai un avis mitigé sur ce livre , j'aime bien l'idée de départ , le milieu de la mode mais comme toi il y'a quelques points négatif comme par exemple le personnage d'Andréa un peu trop molle a mon gout.

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